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🌎 LA DIWORSIFICATION
Dans le monde des investissements, il est souvent recommandé (à juste titre) de diversifier son portefeuille.
🧞 Pourtant, un grand génie n’a t-il pas dit un jour :
« La simplicité est la sophistication suprême. » (Léonard de Vinci)
Oui, mais.
🌋 Cela n’échappera à personne que s’exposer à différentes classes d’actifs permet de limiter les risques de perte globale ? De limiter les catastrophes ?
Et pourtant…
Avez-vous déjà entendu parler de « diworsification » ?
« Mais Matthieu, c’est quoi encore ça ? »
👨🏻🏫 Explications :
La « diworsification », c’est un néologisme inventé par un autre génie, une rockstar de l’investissement.
J’ai nommé Peter Lynch.
📉 Formé de « diversification » et de « worse » en anglais, pour « pire », ce doux mot renvoie à l’idée que la sur-diversification peut entraîner une diminution de la performance globale de son portefeuille.
Vous avez bien entendu. Mais en pratique, comment ça fonctionne ?
🔬 En principe, quand un investisseur « diworsifie » son portefeuille, cela signifie qu'il intègre une grande quantité d’investissements variés sans accorder nécessairement d'attention à leur qualité.
Plus ce dernier diversifie son portefeuille, et plus il se rapproche d’une situation optimale. Et ce, jusqu’à atteindre un point d’inflexion à partir duquel chaque unité supplémentaire de diversification conduit son portefeuille à une situation sous-optimale, ou « diworsifiée ».
🟥 Et ça, c’est carton rouge.
Quelles sont les implications d’une pareille stratégie ? :
🔻 Diminution de la performance
🔣 Complexité accrue
💳 Coûts supplémentaires
🧙♂️ Ce n’est pas le sort ce que vous souhaitez pour votre portefeuille, n’est-ce pas ?
À présent, si vous le voulez bien…
🧰 … ajoutons ensemble un peu de matière académique dans votre toolbox d’investisseur gagnant :
📑 Dans leur papier « Best ideas » (2009), Cohen, Polk & Silli tentent de démontrer les effets de la sur-diversification sur la performance des gestionnaires de fonds.
Ces derniers sont-ils plus performants lorsqu’ils se concentrent sur leurs meilleures idées d’investissements (ou « best ideas ») plutôt que de diversifier leur portefeuille ?
Afin de tester leur hypothèse, les trois compères ont analysé les données sur les participations et les performances des fonds d'investissement aux États-Unis.
💡 Ils ont constaté que les fonds d'investissement qui se concentrent sur leurs meilleures idées – c'est-à-dire ceux qui investissent une plus grande part de leurs actifs dans un nombre limité de positions – ont tendance à obtenir de meilleures performances que les fonds d'investissement qui diversifient davantage leurs portefeuilles.
Cohen, Polk et Silli concluent donc que la diversification peut se montrer contre-productive dans certains cas en diluant les compétences des gestionnaires de fonds en les poussant à investir dans des entreprises dont ils ont une compréhension moins granulaire.
🅰️ En se concentrant sur leurs meilleures idées, les gestionnaires de fonds peuvent tirer parti de leur expertise et de leur connaissance du marché pour générer de l’« alpha ».
En tant qu’investisseur, faites toutefois attention :
La concentration sur les meilleures idées peut également augmenter le risque du portefeuille, car il est plus exposé à la volatilité des actions individuelles.
De plus, il n'est pas garanti que les gestionnaires de fonds soient toujours en mesure d'identifier et de choisir correctement leurs meilleures idées.
🕰️ Au final, retenez qu’investir demande de la patience et du temps, et que générer de l’alpha n’est pas donné à tout le monde (c’est tout l’inverse).
🎯 Ainsi, optez donc pour une diversification équilibrée, claire, simple et efficace. Variez les classes d’actifs et vos actifs au sein de chaque classe, en investissant dans ce que vous êtes en mesure de maîtriser.
That’s it !
🤸 À vous de trouver le juste équilibre.
Refermons à présent ce dossier sur la citation initiale du grand génie italien :
« La simplicité est la sophistication suprême. »
🗣️ LA PAROLE AUX ABONNÉS
Avant d’entamer cette section, n’hésitez pas à me laisser vos questions ou à lancer un débat en commentaire juste ici. 👇
📩 J’y répondrai à l’occasion d’une prochaine newsletter !
La semaine dernière, j’ai reçu une question très pertinente de Loïc :
🙋 : « Bonjour Matthieu, j’ai reçu un somme d’argent assez importante dernièrement et je ne sais pas trop quoi en faire pour mes investissements. Du lump sum ou poursuivre sur du DCA mais en gardant du coup trop de liquidité ? »
Question pertinente et hautement importante, car il s’agit d’une situation que nous sommes tous potentiellement amenés à vivre au cours de notre parcours d’investisseur.
Même si vous êtes déjà sûrement familier du concept de « DCA » , celui du « lump sum investing » vous est peut être inconnu ?
📔 Petit point lexique :
DCA : il s’agit de l’acronyme de Dollar Cost Averaging, qui représente une stratégie d’investissement programmé où l’on investi chaque mois dans un même actif, sans tenir compte du prix.
Lump sum investing : à l’inverse du DCA, cette stratégie consiste à investir un montant important en une seule fois dans un même actif financier.
Choisir l’une ou l’autre induit nécessairement des implications différentes :
Pour la première :
🦃 Atténue la volatilité
🤺 Exige de la discipline
💢 Préserve des émotions
💵 Préserve la liquidité
🤸 Permet de la flexibilité
Pour la seconde :
⏲️ Expose au risque de timing
🔫 Diminue la liquidité
🛩️ Expose à la volatilité
📈 Offre un potentiel de rendement supérieur
En réalité, il n’existe pas réellement de bonne ou de mauvaise réponse. Seulement une situation dans laquelle vous êtes le plus à l’aise.
Les études montrent tout de même qu’attendre plus de 12 mois pour investir devient contre-productif. Donc, l’investissement d’une grosse somme d’argent lissé sur 6 à 12 mois est une solution intéressante.
Investir ne doit pas vous inonder d’émotions négatives ou vous apporter du stress supplémentaire.
💤 Investir avec bon sens, c’est aussi investir paisiblement.
En attendant la semaine prochaine, si vous avez :
des questions 💬
un commentaire constructif 🏗️
des suggestions 🙋🏻
ou un petit mot gentil 🤗
➡️ Vous pouvez répondre directement à ce mail ou me laisser un commentaire.
Je vous dis à très vite dans votre boîte mail,
Matthieu
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Bonjour Matthieu!
2 questions me taraudent depuis quelques temps déjà...
- Sur PEA, y'a-t-il une incidence à acheter un ETF à l'ISIN "LU" ou "IE" par exemple, au lieu de "FR"?
- Sur PEA, est-ce que le prix de revient (PRU) d'un ETF évolue lorsqu’on le revend partiellement?
Bravo pour ton travail qui rend plus compréhensible l'approche en bourse!
Je ne comprends pas comment on peut encore s'intéresser aux obligations !
-oui, officiellement c'est un placement sûr, sauf que les emprunteurs sont le plus souvent des états (dont la France....) gavés de dettes irrécouvrables ; Demandez à vos ancêtres ce qu'ils pensent des emprunts Russes du début du siècle dernier....
- les rendement des OAT sont ridicules et couvrent (au mieux !) l'inflation;
Bref, difficile de parler d'investissements sans risques...