Bonjour chers investisseurs gagnants !
🏎️ Voici la newsletter « L’investisseur gagnant » de la semaine !
Ce que vous allez apprendre en lisant cette newsletter en entier :
🔮 Le Nostradamus de la finance l’avait prédit (aura-t-il raison cette fois-ci ?)
🫧 Combien de temps avant que la bulle des ETF n’éclate ? (on analyse ça ensemble)
🕹️ Cette stratégie est-elle utile pour votre PEA ? (aidons Jonathan à se décider)
⛵ Près de 340 après… elle assure toujours les marins (mais pas que)
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🔍 Génération ETF
Après plus de 30 ans d’existence et un nombre qui dépasse les 10 000 à travers le monde, les ETF continuent de fasciner les investisseurs comme leurs détracteurs :
surévaluation des actifs ;
risque accru de distorsion du marché ;
inquiétude concernant leur liquidité ;
ou encore réduction de l'efficacité du marché boursier.
🫧 Et si les ETF n’étaient qu’une bulle prête à exploser ?
Retour sur ce produit financier qui a révolutionné notre façon d’investir. ⤵️
📊 ETF : rappel historique
La genèse des ETF n’est pas si récente. En effet, c’est au début des années 1970 que Wells Fargo, célèbre banque californienne, lance son premier fonds indiciel visant à répliquer le S&P 500, alors réservé aux institutionnels.
Bien que les fonds indiciels existaient alors déjà, c’est bel et bien Jack Bogle, fondateur de The Vanguard Group, qui popularisa ce type de gestion auprès des investisseurs particuliers. En effet, il a fallu attendre seulement quelques années plus tard pour que le Vanguard 500 Index Fund voit le jour.
Mais jusque-là, il ne s’agit pas encore d’ETF à proprement parler, puisqu’à cette époque, ces fonds ne sont pas cotés en continu et donc pour l’heure, non négociables en bourse.
C’est bien plus tard que le premier ETF listé en bourse fera son apparition. Et contrairement à ce que l’on peut penser, ce ne fut pas aux États-Unis mais au Canada que les investisseurs particuliers ont pu s’échanger le premier ETF coté en continu. Le 9 mars 1990 et pour la toute première fois de l’histoire, la Toronto Stock Exchange listait l’ETF Toronto 35 Index Participation Fund (devenu plus tard le iShares S&P/TSX 60 Index ETF).
Ce n’est que trois ans plus tard que le premier ETF vu le jour sur les marchés américains. Son nom vous est probablement déjà familier, puisqu’il s’agit du SPDR S&P 500 ETF Trust, le célèbre « SPY ». Lancé par State Street Global Advisors, il s’agit du plus gros ETF au monde.
Pour ce qui est de la France, c’est au début de l’année 2001 qu’est listé le Lyxor CAC 40 ETF sur Euronext Paris. L’ETF est devenu le Amundi CAC 40 ETF depuis le 11 octobre 2023.
Depuis, les investisseurs n’ont de cesse de faire la part belle aux ETF et à la gestion passive qui voient en eux toute une série d’avantages :
✅ simplicité ;
💳 accessibilité et faibles frais ;
🌎 diversification ;
🫗 liquidité ;
📈 et performance.
Un plébiscite qui s’observe d’ailleurs de plus en plus, en témoigne ce graphique de Goldman Sachs montrant que les ETF et les fonds indiciels ont maintenant pris plus de parts de marché que les fonds actifs.
Une tendance nette se dessine avec un rapport qui s’inverse à présent et pour les années à venir : les fonds actifs sont boudés au profit des fonds passifs et des ETF. Ce qui est plutôt normal quand on jette un œil à l’aspect indéniablement générationnel des ETF : d’après une étude de Schwab Asset Management, les « milléniaux » (ou « génération Y », comprenant globalement les personnes nées entre 1980 et fin 1990) sont beaucoup plus à même de privilégier les ETF comme support d’investissement principal que leurs prédécesseurs de la « génération X » ou que les baby-boomers.
Face à la démocratisation massive des ETF, il n’en fallait pas moins aux détracteurs pour jouer les alarmistes et annoncer qu’une bulle allait finir par secouer les marchés financiers.
Mais, qu’en est-il vraiment ?
⏱️ The final countdown
Tic, tac… combien de temps reste-t-il avant que cette bulle n’éclate ?
Avant d’y répondre, voyons un peu qui et pourquoi certains avancent cette affirmation.
Qui se souvient de Michael Burry, investisseur américain et fondateur de Scion Asset Management, surtout connu pour avoir prédit et bénéficié de la crise des subprimes de 2008 (comme l'illustre son rôle central dans le livre « The Big Short » de Michael Lewis et son adaptation cinématographique éponyme) ?
Eh bien c’est dans une interview de Bloomberg que ce dernier a affirmé que la gestion passive formait déjà une bulle.
La raison, entre autres, d’une telle position ? La part trop importante des ETF sur les marchés boursiers.
Contrairement à certaines idées reçues, l'investissement en ETF ne domine pas le marché financier américain. Bien que la gestion passive, incluant les ETF et les fonds indiciels, représente une part importante de l'investissement dans les fonds, elle ne constitue qu'une portion du marché global.
En effet, les ETF ne comptent que pour environ 6 % du marché américain, bien loin de la majorité souvent évoquée. En Europe, cette part est encore plus réduite (près de 4,4 %).
🌊 Vente massive des ETF
Ce qui d’emblée, annule l’argument tendant à affirmer qu’une vente massive des ETF précipiterait automatiquement les marchés vers une forte chute, étant donné leur poids dans le marché.
Si on s’inquiète d’une vente massive et rapide des ETF, alors que dire de toutes les autres méthodes d’investissement ? Sachant que les ETF indiciels sont des produits financiers détenus par des investisseurs long terme, ils ont un impact limité sur l’accélération des baisses de marché.
📊 Corrélation et dispersion
Un autre argument à charge contre les ETF est qu’ils auraient pour conséquence de créer un effet de corrélation entre toutes les actions.
Il est important de comprendre que les ETF sont principalement utilisés par des investisseurs à long terme en mode « Buy and Hold ». Leur faible volume d'échange par rapport à d'autres méthodes d'investissement signifie qu'ils ont un impact limité sur la corrélation entre les actions et sur la dispersion des prix.
Par conséquent, avec un part de marché faible et des volumes d’échanges encore plus faible, l’impact des ETF sur le fonctionnement du marché est bien loin d’être aussi significatif qu’on peut le penser.
Tout cela est mesurable avec la dispersion. Car, si les ETF créaient vraiment un effet corrélation entre toutes les actions, alors on se retrouverait avec des actions qui ont toutes la performance du marché.
Or, rien n’est plus faux.
La dispersion, autrement dit, le pourcentage d’actions dont la performance a été supérieure ou inférieure à celle de l’indice d’au moins 10 %, est restée globalement la même malgré le développement massif des ETF.
Soit autour de 80 % entre 1993 et 2016 sur le marché américain. Il n’existe donc pas de lien entre les ETF et la dispersion des prix.
📈 ETF et grosses capitalisations boursières
Les ETF, souvent basés sur la capitalisation des entreprises, donnent plus de poids aux grandes entreprises. Ainsi, dans un ETF S&P 500, des Apple, Microsoft ou encore Amazon ont des pondérations largement supérieures aux autres actions.
En revanche, l'évolution des ETF ne favorise pas forcément les grandes capitalisations. Depuis 1979, la part des grandes capitalisations dans le marché fluctue autour de 80 %, et ce sont plutôt des événements comme la bulle internet de 2000 qui modifient cette répartition.
Le coefficient de Gini, une mesure statistique, peut aider à observer cette concentration. Historiquement, même sans ETF ou fonds indiciels, des entreprises comme IBM dominaient déjà les indices dans les années 70. Et encore une fois, comme les ETF ne représentent qu’une petite partie du marché, n'ont pas un impact majeur sur la fixation des prix ou des capitalisations.
Les ETF ne possèdent donc pas ce poids ni cette force qu’on leur prête généralement sur les marchés financiers et ne sont pas la principale cause des fluctuations du marché ou des bulles financières.
🔙 En Bourse, prenez toujours du recul et méfiez-vous des idées reçues !
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire mon article sur la bulle des ETF.
🧠 Que penser de cette stratégie ?
📩 Avant d’entamer cette section, n’hésitez pas à me laisser vos questions ou à lancer un débat en commentaire, j’y répondrai à l’occasion d’une prochaine newsletter !
Voici la question de la semaine. ⤵️
🔖 PEA et politique de distribution des ETF
Deux choses à retenir.
Le PEA, ou Plan d'Épargne en Actions, est une enveloppe fiscale qui vous permet d'investir sur les marchés boursiers français et européens. Il agit en « vase clos », autrement dit, tant que vous ne retirez rien, vous ne payez pas d’impôt. Libre à vous de réaliser autant d’opérations que souhaité, des plus-values ou encore de percevoir des dividendes, sans rendre de comptes à l’administration fiscale.
La politique de distribution des ETF se divise en deux catégories :
🔄 La capitalisation des dividendes :
Autrement dit, les dividendes sont automatiquement réinvestis par le fonds, sans aucune opération de la part de l’investisseur.
Vous pouvez déterminer la politique de distribution d’un ETF grâce à son intitulé. Les ETF capitalisants possèdent généralement la mention « (Acc) » pour « Accumulatif » ou bien « (C) » pour « Capitalisant ».
🫱 La distribution des dividendes :
Vos dividendes sont versés à intervalles réguliers sur votre compte espèces par l’ETF dans lequel vous possédez des parts.
Ces ETF comportent généralement la mention « (Dist) », indiquant qu’ils distribuent les dividendes aux investisseurs, sans les réinvestir.
👨🏫 Réponse à la question
Sachant cela, il n’y a pas d’intérêt particulier à adopter une stratégie composée à 50 % d'ETF capitalisants et autant d’ETF distribuants.
Ce n’est pas la politique de distribution qui fait un bon ETF (même si c’est un critère important à prendre en considération). Pour savoir si un ETF mérite sa place dans votre portefeuille, il faut plutôt regarder notamment :
🌎 sa composition ;
📈 l’indice qu’il réplique ;
✅ sa capacité à suivre cet indice le plus fidèlement possible.
Et en l’occurrence, sa politique de distribution ne dit rien sur la qualité d’un ETF. Vous pouvez très bien avoir d’excellents ETF distribuants et de très mauvais capitalisants.
Comme indiqué plus haut, le PEA fonctionne selon un principe de vase clos. Vous ne subirez pas le déclenchement de l’imposition lors du versement des dividendes de vos ETF distribuants sur votre compte espèces.
Mais si vous souhaitez réinvestir ces dividendes, vous allez devoir payer des frais supplémentaires, ce qui viendra freiner la composition de vos intérêts.
🧑🎨 Une mue opportune
Vous avez été plus de 75 % à répondre par la positive au sondage concernant le nouveau design de la newsletter.
Le constat est sans appel, les couleurs actuelles ont fait mouche !
Les éditions suivantes de ♔ L'investisseur gagnant devraient donc toutes se parer des mêmes teintes à l’avenir.
🙏 Merci à toutes et à tous d’avoir pris le temps de répondre à ce sondage.
Reprenons à présent notre quiz financier hebdomadaire,
Avec la question de la semaine. ⤵️
⛵ Quel établissement fondé au XVIIème siècle est à l'origine d’une célèbre institution financière pour l'assurance maritime ?
1️⃣ Le Golden Hind Pub.
2️⃣ Le Lloyd's Coffee House.
3️⃣ Le Royal Exchange.
ℹ️ Indice
Bien que son nom ait changé depuis, cette institution poursuit aujourd’hui encore ses activités d’assurance sur le territoire britannique.
La réponse dans la prochaine édition de ♔ L’investisseur gagnant !
Vous avez aimé cette newsletter ?
Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez accéder à notre formation offerte. Apprenez à investir pour protéger votre avenir financier et vous générer des revenus passifs (même si vous débutez) grâce aux bonnes stratégies éprouvées d’investissement.
En attendant la semaine prochaine, si vous avez :
des questions 💬
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des suggestions 🙋🏻
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